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Comment pouvons-nous appliquer le principe innovant de l’agroécologie à l’aquaculture ?

17 avril 2021

Bibliographie

, . "Aquaculture". <i>Wikipédia</i> [En ligne], 15 Janvier 2021.  Consulté le : 08/04/21. Disponible sur : https://fr.wikipedia.org/wiki/Aquaculture

, . "Provence Aquaculture". <i>Provence Aquaculture – Les premiers poissons bio de la Méditérannée</i> [En ligne], .  Consulté le : 08/04/21. Disponible sur : https://www.provaqua.com/

, . "Aquaculture biologique". <i>Wikipédia</i> [En ligne], 30 Janvier 2021.  Consulté le : 08/04/21. Disponible sur : https://fr.wikipedia.org/wiki/Aquaculture_biologique

BASCOT, Séverine. "Une ferme aquacole maltaise à la source d’une pollution massive". <i>ConsoGlobe</i> [En ligne], 9 Aout 2016.  Consulté le : 02/04/21. Disponible sur : https://www.consoglobe.com/ferme-aquacole-malte-pollution-massive-cg

, . "Symbiomer - Les algues pour le bien-être des hommes et de la nature". <i>Symbiomer</i> [En ligne], .  Consulté le : 08/02/21. Disponible sur : https://www.symbiomer.com/

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8 avril 2021

Article documentaire

Dans ce documentaire intitulé ‘’Heureux comme un poisson dans l’eau’’ diffusé sur Arte, nous visitons plusieurs fermes aquacoles dans le monde afin de rechercher une réponse à cette problématique ‘’existe-t-il encore des méthodes de pèches durables ?’’.

Tout d’abord, la première ferme visitée se situe au Chili, la, on se rend compte des effets de l’agriculture intensive sur l’environnement. En effet, la concentration et les rejets de poissons ont consommé tout l’oxygène présent dans cette zone et l’ont rendu invivable. Malgré la mise en place de cultures de moules pour filtrer l’eau, les personnes vivant aux alentours de ce lac sont contraintes de partir à cause du manque de travail.

Ensuite, nous retournons en France, plus précisément à Nice, ou un ancien militaire c’est reconverti en tant que gérant d’une ferme aquacole durable. Là, on remarque que tout diffère avec la situation au Chili, les animaux d’élevages sont mieux traités (autant aux conditions de vies et aux méthodes d’abatage), en plus de cela, les poissons sauvages avoisinant la ferme entourent les enclos pour se nourrir des restes de nourritures.

Enfin, nous allons en Allemagne, ou une ferme aquacole est spécialisée dans l’élevage d’une espèce en particulier, la carpe. Selon le directeur de la ferme, la carpe pourrait être la solution pour trouver une aquaculture durable, en effet, elle ne se nourrit pas d’aliments d’origine d’autres poissons, elle se contente d’insecte.

En conclusion, ce documentaire nous emmène dans différentes régions du globe, afin de découvrir les techniques de chaque fermes aquacoles durables afin de voir toutes les solutions futures possibles pour avoir une aquaculture durable et de répondre à la question ‘’ existe-t-il encore des méthodes de pèches durables ?’’.

8 avril 2021

Ferme aquacole pratiquant l'aquaculture biologique

Voici un exemple de ferme aquacole biologique : Provence Aquaculture

 

La ferme aquacole Provence Aquaculture

https://tarpin-bien.com/wp-content/uploads/2020/12/presentation.jpg

Cette ferme, créée en 1989, ce situe sur l’archipel du Frioul, aux abords de Marseille. Il s’agit de la première ferme aquacole biologique d’Europe. Aujourd’hui, elle est spécialisée dans la production du loup (bars).

Il a fallu attendre 2002 pour qu’ils adoptent un cahier des charges adapté pour l’aquaculture biologique. Aujourd’hui, le ferme a trois objectifs :

-          Le respect de l’environnement

-          Le respect du bien-être animal

-          Le respect du consommateur

Cette ferme a des méthodes d’élevages rentrant dans la production certifiée bio :

-          Ils utilisent des méthodes respectant l’environnement et le bien-être animal

-          Les enclos sont placés en pleine mer dans des eaux de haute qualité

-          Les animaux sont nourris à partir de farines de poissons pêchés durablement par quotas, complétées avec des farines végétales non issus d’OGM et par des vitamines et des minéraux

-          Ils font en sort que les poissons sont livrés aux clients maximum 48h après la pèche

8 avril 2021

L'aquaculture biologique

L’aquaculture biologique est la forme de production aquacole qui répond à un cahier des charges imposant certains critères de production dite « biologique ». Il s'agit en quelque sorte de l'équivalent aquacole de l'agriculture biologique.

Elle commence à se développer vers la fin des années 1990.

Pour l’instant, elle ne se pratique que sur certaines espèces (comme la crevette, la moule, le saumon, la truite, la daurade et le loup).

Elle est sous de nombreux enjeux :

-          la production durable de protéines animales, en diminuant la pression sur les stocks halieutiques sauvages reconnus comme surexploités pour beaucoup d'entre eux

-          la sécurité alimentaire (l'aquaculture biologique semble pouvoir intéresser de nombreux pays tropicaux, dont pauvres ou en émergence)

-          le maintien d'emplois liés aux filières halieutiques

Aussi, l’aquaculture biologique doit répondre a un cahier des charges très strict qui différent selon les pays.

8 avril 2021

L'aquaponie

L'aquaponie est un système qui unit la culture de plante et l'élevage de poissons. Elle fonctionne sur un système prenant la forme d’un écosystème dans lequel interviennent trois types d’organismes vivants dans un cycle écologique :

-          Les poissons dont les déjections, riches en azote (ammonium et urée) et en phosphore et potassium, sont la source de nutriments pour les plantes, l'aliment apporté aux poissons permettant en outre d'enrichir le milieu sous forme d'engrais.

-          Des bactéries aérobies qui transforment les matières organiques comme l’ammoniaque/ammonium et l'urée en nitrites puis en nitrates, ces derniers étant assimilables par les plantes sous forme minérale. Elles permettent de jouer le rôle de filtre biologique puisque les excrétions des poissons sont toxiques pour les poissons (blocage de l'hémoglobine et donc de la respiration) à des concentrations trop élevées.

-          Les plantes cultivées épurent l’eau de l’aquarium (ou d'un bassin plus grand) par l’assimilation des racines et de leurs symbiotes bactériens, elles se servent des nutriments sous forme minérale pour croître.

En pratique, l’eau de l’aquarium est pompée pour être emmenée dans le système hydroponique, de préférence une table à marée avec support de culture (billes d'argile, graviers…) et NFT horizontal ou vertical en sortie de filtre biologique, pour ensuite retourner vers les poissons. 

La pratique existait déjà au temps des aztèques qui ont développé en leur temps les chinampas, îles artificielles flottantes faites de boue sur lesquelles ils cultivaient surtout du maïs et des haricots. Cette pratique leur permettait une production intensive toute l'année afin de subvenir aux besoins croissants de leur population. De l'autre côté de l'océan Pacifique, en Asie, les Chinois ont été pionniers en agriculture aquaponique. Très tôt, ils fertilisaient des cultures semi-aquatiques avec déjections d'animaux ; ils ont développé il y a 1 700 ans un système ingénieux de cohabitation de pisciculture et de culture du riz. Des canaux parcourent toute la rizière et sont reliés à une fosse creusée dans celle-ci dans laquelle se trouvent des poissons. Les déjections des poissons fertilisent la rizière, les poissons consomment diverses larves d'insectes et les plants de riz purifient l'eau.

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8 avril 2021

Ferme aquacole pratiquant l'aquaculture multi trophique intégrée

Certaines exploitations tentent de montrer la voie et de s’orienter vers une aquaculture durable. C’est le cas de la start-up Symbiomer qui s’est lancée dans l’aquaculture intégrée à triple niveau trophique : truites, coquillages et production d’algues. Symbiomer a obtenu la première concession maritime attribuée en France depuis 1996 et est fortement soutenue par le Ministère de l’Agriculture. Cette concession, d’une superficie de 3 hectares, est située dans l’estuaire du Trieux, dans l’archipel de Bréhat en Bretagne.

Symbiomer a lancé un cycle de production de truites (Arc-en-Ciel) élevées en mer associé à la culture d’algues. Les poissons sont principalement nourris par un apport de granulé bio (sans aucun intrant chimique). Le produit de la digestion des poissons donne deux types de rejets : des rejets insolubles qui peuvent d'être absorbés par des organismes filtreurs comme les Saint-Jacques présentes naturellement dans le secteur (pêchées par Symbiomer), et des substances inorganiques dissoutes comme l'azote, assimilées par les algues (récoltées par Symbiomer pour être vendues aux industries cosmétiques, pharmaceutiques, agroalimentaires et agricoles).

Afin de limiter les risques en terme d'impact sur le milieu, la densité d'élevage est fortement limitée. Également, une certaine quantité des algues collectées est intégrée à la nourriture des poissons pour stimuler leurs défenses immunitaires et s’approcher ainsi d’une boucle alimentaire complète et vertueuse.

Symbiomer a déposé un brevet pour sa cage flottante, conçue comme navire pour un meilleur hydrodynamisme. Amarrée à une bouée, elle est reliée à un bloc de granit qui présente l'avantage de se substituer au béton et de constituer un abri pour d'autres organismes filtreurs comme les crustacés (homards, crabes). L’avantage de cette structure permet d’être rapatriée à terre pendant la période estivale afin de libérer l’espace aux activités de plaisance (afin de de concilier les bonnes grâces des riverains et des acteurs du tourisme dans ce secteur très prisé en période estivale).

Symbiomer emploie aujourd’hui une vingtaine de personne et réalise un chiffre d’affaire de …. Ce qui tend à prouver la crédibilité de ce type de modèle économique.

Étant donné les vertus environnementales de ce nouveau modèle, les aquaculteurs de demain pourraient également espérer une rémunération complémentaire à la hauteur des services écosystémiques rendus, à l’instar de ce qui est revendiqué pour leurs homologues en agroécologie terrestre.

8 avril 2021

L'aquaculture multi trophique intégrée

L’aquaculture multi-trophique intégrée (AMTI) est un système complexe qui combine des espèces complémentaires sur les maillons de la chaîne alimentaire (les niveaux trophiques désignant le rang des espèces dans cette chaîne alimentaire).

Par exemple, on peut imaginer une culture de poisson complétée par des coquillages (qui s’occupent des petits déchets organiques) et par des algues (qui récupèrent les molécules inorganiques dissoutes dans l’eau). Mais les coquillages et invertébrés rejettent à leur tour des déchets organiques qui tombent dans les fonds marins. Il faut donc ajouter au système des espèces chargées de récupérer ces nutriments de fond : oursins, concombres de mer, homards, vers de mer, sans oublier les microbes et bactéries qui jouent un rôle majeur sur le sol.

Aujourd’hui, ce type de boucle totalement complète et vertueuse n’a pas encore pu être créé par l’homme notamment parce qu’on ne maîtrise pas l’élevage de toutes les espèces de la boucle. Bien que atteindre un rendement parfait semble assez improbable, on peut clairement être plus vertueux.

Aujourd’hui, les voies d’expérimentation sont nombreuses pour tenter de reproduire les vertus circulaires des écosystèmes. En pleine mer, certains projets tentent d’associer des bassins et cages de différentes espèces côte à côte, quand d’autres expérimentations misent sur des systèmes plus fermés, hors sol, permettant de mieux contrôler les flux d’eau et de nutriments. Certaines enceintes en milieu côtier ou en étang tentent même de décompartimenter, en mettant toutes les espèces dans le même enclos.

Schéma de l’aquaculture multi trophique intégrée

https://www.google.com/url?sa=i&url=https%3A%2F%2Fwww.institut-paul-ricard.org%2Fprogrammes_recherche%2Faquaculture-multitrophique-integree-amti%2F&psig=AOvVaw3Wbs4vH0MRKcVAHSvWzO01&ust=1617637730896000&source=images&cd=vfe&ved=0CAIQjRxqFwoTCNjqwKj45O8CFQAAAAAdAAAAABAD

En plus d’éliminer les déchets, de tels systèmes pourraient également supprimer les intrants chimiques, notamment les pesticides. Par exemple, les Écossais et les Norvégiens ajoutent des labridés dans les cages de leurs saumons. Ces poissons mangent les poux du saumon et remplacent ainsi les pesticides.

Autre intrant potentiellement supprimable, les farines de poissons issues de la pêche nourrissant habituellement les poissons d’élevage pourraient être remplacées par des farines de microalgues (venant d’algues issues d’autres compartiments du système intégré).

Enfin, l’aquaculture multi-trophique intégrée pourrait également améliorer le bien-être des animaux d’élevage. Il a été montré qu’une plus grande diversité réduirait les agents pathogènes et diminuait le stress dans des milieux terrestres.

L’aquaculture multi-trophique semble donc un dispositif pour parvenir à une aquaculture durable.

8 avril 2021

Une solution : L'aquaculture durable

Comme nous venons de le voir, les excès de l’aquaculture intensive ressemblent à ceux de l’agriculture sur la terre ferme. Il est alors possible d’imaginer que se développe les mêmes remèdes en pratiquant une sorte d’aquaculture agro écologique ?

Ainsi fut inventée l’aquaculture durable, qui se base sur le principe du développement durable, en respectant les enjeux concernés :

Écologiques :

-              L’alimentation des espèces d’aquaculture (assurance du bon état des stocks de poissons sauvages transformés en farine animales, suppression des aliments végétaux issus d’OGM, etc.).

-              Le respect du bien-être animal dans les méthodes d’élevage et d’abattage.

-              La limitation des traitements vétérinaires (antibiotiques, etc.) pour préserver la qualité des eaux et des produits destinés à la consommation humaine.

-              La réversibilité et compensation des effets environnementaux de conversion d’espace naturel lors de la construction des fermes d’élevage.

-              Dans le cas d’élevage en mer : la réduction des impacts environnementaux induits comme les impacts sur les stocks sauvages à proximité des cages d’élevage (maladie, échappement d’individus), la perturbation de la courantologie, les rejets d’aliments et d’effluents, la salinisation des sols, etc.

-              Dans le cas d’élevage en bassin sur terre : le choix d’une source renouvelable d’énergie utilisée pour le fonctionnement de la ferme.

Social :

-              Le respect des conditions sociales des employés des exploitations.

-              La prise en compte des impacts sociaux sur les populations avoisinantes à la ferme d’élevage.

Economique :

-              La rentabilité économique des exploitations.

L’aquaculture durable peut se pratiquer sous plusieurs forme différentes, en voici quelques exemples :

-          L’aquaculture multi trophique intégrée

-          L’aquaponie

-          L’aquaculture biologique

8 avril 2021

Rappel sur le développement durable

Voici tout d’abord un rappel concernant le développement durable.

Le mot « durable » est apparu au sommet de Rio de 1992 devant le constat que les ressources de la planète sont limitées.

Le « durable » se base sur les 3 piliers suivants :

-              Ecologie : Préserver la diversité des espèces et les ressources naturelles et énergétiques.

 

-              Social : Satisfaire les besoins essentiels de la vie en réduisant les inégalités entre les individus et les disparités régionales.

 

-              Economie : Créer des richesses et améliorer les conditions de vie matérielles.

Schéma du développement durable

https://www.google.com/url?sa=i&url=https%3A%2F%2Ffr.wikipedia.org%2Fwiki%2FD%25C3%25A9veloppement_durable&psig=AOvVaw3rMdHvk3NoLJf0CUWqueEs&ust=1617990984033000&source=images&cd=vfe&ved=0CAIQjRxqFwoTCOjE9KCc7-8CFQAAAAAdAAAAABAD

L’agroécologie est au service d’une agriculture plus durable. Il s’agit d’une science, d’un ensemble de techniques et d’un mouvement social visant à atteindre une production plus responsable et de meilleure qualité.

Les 7 objectifs principaux de l’agroécologie sont :

-              Favoriser les résiliences du système agricole (objectif central) afin de diversifier ses sources de revenu pour mieux résister aux aléas (climatiques, économiques).

-              Optimiser et équilibrer les flux de nutriments en pratiquant des techniques agricoles circulaires pour limiter l’utilisation d’intrants.

-              Préserver les ressources naturelles (économiser l’eau, préserver le sol et sa microfaune).

-              Favoriser la diversité spécifique et génétique en redéveloppant la diversité afin de lutter contre la sensibilité des espèces aux maladies et l’usage des intrants chimiques.

-              Minimiser l’usage des intrants et ressources fossiles pour lutter contre la pollution et la dépendance à l’industrie pétrochimique.

-              Contribuer au système alimentaire local afin de réduire la dépendance aux exportations et de réduire la distance parcourue par les denrées alimentaires.

-              Promouvoir les services écologiques en encourageant les complémentarités entre les espèces (plantes et animaux).

8 avril 2021

La menace de l'aquaculture sur les mangroves

Autre danger apportés par l’aquaculture, c’est que la construction d’enclos peuvent menacer et détruire les communautés littorales avoisinantes a la ferme. En voici un exemple notable : La destruction des mangroves.

Mangrove

https://www.google.com/url?sa=i&url=https%3A%2F%2Fmrmondialisation.org%2Fla-mangrove-precieuse-foret-entre-terre-et-mer-joyau-menace%2F&psig=AOvVaw0MBxncj-7jUe2XBkqt6nqD&ust=1617881999733000&source=images&cd=vfe&ved=0CAIQjRxqFwoTCKDvzKeG7O8CFQAAAAAdAAAAABAD

En effet, ces écosystèmes fragiles sont menacés de disparition, malheureusement, déjà 35% des mangroves de la planètes ont été détruites, dont 70% en Asie, où l’élevage intensif de crevettes ont endommagé les mangroves.

Mangrove détruite par un élevage de crevettes

https://www.google.com/url?sa=i&url=http%3A%2F%2Fwww.mangrovealliance.org%2Fmangrove-forests%2F&psig=AOvVaw3Iin8B2XiYYni6nhVixu5d&ust=1617882086558000&source=images&cd=vfe&ved=0CAIQjRxqFwoTCKiLtcyG7O8CFQAAAAAdAAAAABAD

 

Néanmoins, malgré tous les problèmes évoqués, une potentielle solution pour répondre à ce problème est en train de voir le jour : L'Aquaculture durable.

8 avril 2021

Exemple de ferme aquacole intensive

En voici un exemple : en 2016, la ferme aquacole Maltaise « MFF Limited » a reconnu publiquement qu’elle était une source majeure de pollution et ce, malgré les investissements réalisés pour tenter de limiter l’impact de l’usine sur son environnement. En cause notamment, la décongélation des poissons surgelés directement dans l’eau de mer mais surtout l’alimentation intensive des poissons retenus dans les parcs en mer, dont l’enrichissement en matières grasses (plus élevées que les normes standards) destinées à les engraisser plus rapidement, crée une couche d’huile irisée à la surface de l’eau, qui se répand sur plusieurs kilomètres carrés au large de la ferme. Cette graisse se déverse sur les plages (ainsi que des nageoires, boyaux et autres morceaux de poissons), transformée en mayonnaise (Fish Slime) par les rouleaux.

Vue aérienne de la ferme aquacole de Malte

https://www.google.com/url?sa=i&url=https%3A%2F%2Fwww.consoglobe.com%2Fferme-aquacole-malte-pollution-massive-cg&psig=AOvVaw0p50X6qQ4ZfbXQbUSKzArE&ust=1617532004857000&source=images&cd=vfe&ved=0CAIQjRxqFwoTCICrxLfu4e8CFQAAAAAdAAAAABAD

Suite à ces événements, l'autorité responsable de l'aménagement du territoire à Malte a exigé la fermeture d’enclos illégaux dont certains ont été retirés quelques mois plus tard.

Régulièrement, la presse locale dénonce le fait que la ferme dépasse de nouveau largement le cadre réglementaire fixé par les autorités, notamment en termes de parcs d’élevage en mer, trois à quatre fois supérieurs au nombre prévu. Mais l’entrepreneur joue habilement la carte économique, la pêche et l’aquaculture faisant partie des ressources majeures de Malte, ainsi que la carte de l’emploi, la ferme donnant du travail à 80 personnes.

8 avril 2021

Les conséquences de l'aquaculture intensive

En effet, l'aquaculture peut avoir des conséquences nocives pour l'environnement si elle est pratiquées de manière intensive.

Les poissons d'élevages sont concentrés dans un seuls enclos et doivent être gavés de pesticides pour survivre, ces produits peuvent s'écouler dans l'environnement et peuvent polluer les zones aquatiques alentours.

Les poissons élevés sont souvent carnivores, et doivent donc être nourris aux farines de poissons pêchée dans les stocks naturels (on estime donc que 20% de la pèche mondiale est destinée à l ’aquaculture).

Aussi, l'utilisation de poissons issus d'OGM peuvent encourir le risque de voir certains spécimens s'échapper dans la nature et ainsi créer une pollution génétique.

Schéma représentant les risque liés à l’aquaculture

https://www.google.com/url?sa=i&url=https%3A%2F%2Fwww.aquaponiefrance.com%2Factualites%2Faquaculture-vers-une-revolution-ecologique-de-la-production-de-poissons.html&psig=AOvVaw3Wbs4vH0MRKcVAHSvWzO01&ust=1617637730896000&source=images&cd=vfe&ved=0CAIQjRxqFwoTCNjqwKj45O8CFQAAAAAdAAAAABAK

8 avril 2021

L'aquaculture aujourd'hui

De nos jour, l'aquaculture est devenue la principale source de production de poissons d'alimentations dans le monde. En effet, la production aquacole a explosé au cours de ces dernière années, jusqu’à représenter la moitie de notre consommation de poissons (soit 80 millions de tonnes)

 

Evolution de la consommation de produits de la mer dans le monde

Il existe plusieurs formes d'aquaculture, en voici quelques exemples  :

- la pisciculture (l'élevage de poissons)

- la conchyculture (l'élevage de coquillages)

- la crustaciculture (l’élevage de crustacés)

Depuis sa création, les méthodes d'élevages n'ont cessé de s'améliorer, avec l'utilisation de produits chimiques afin de réduire les risques liés aux maladies et aux parasites, ainsi que par la création de poissons génétiquement modifiés utilisés pour de nombreuses raisons (pour la résistance aux maladies, pour faire en sorte que leurs élevages se fassent facilement dans n'importe quel endroit, etc...). Mais, ces nouvelles méthodes ne sont hélas pas sans conséquences

8 avril 2021

L'histoire de l'aquaculture

Tout d’abord, voici un historique sur l’évolution de l’aquaculture.

L'aquaculture se pratique depuis le IVème millénaire avant JC, en Egypte et en Chine. Elle pouvait être pratiquée pour des espèces élevées pour l'alimentation, ou pour d'autres raisons (des poissons d'ornement tels que les carpes koï depuis plus de deux millénaires).

Les mandarins élevaient le carassin (poisson rouge) et ils ont créé de grandes fermes aquacoles.

Depuis le Moyen Age, une aquaculture intensive s'est développée en Europe, sous forme de vastes réseaux de mares et d'étang.

En l’an 1000, les aztèques d’Amérique du sud pratiquaient déjà une méthode de culture proche de l’aquaponie. Leurs lacs d’eau douce étaient entourés par des marais et de hautes collines qui posaient problèmes et limitaient les possibilités pour cultiver de la nourriture. Pour parer cette difficulté, ils construisaient un grand nombre de radeaux fabriqués à partir de roseaux et des joncs, qu’ils rembourraient avec les boues du sol dragué du fond du lac. Ils plantaient ensuite leurs cultures sur ces îles flottantes appelées chinampas, et au bout de quelques temps, les racines des plantes cultivées traversaient le sol de ces radeaux pour suspendre dans l’eau.

Chinampas

https://www.aquaponie.fr/wp-content/uploads/2016/04/fabriquer-chinampa-768x863.jpg

Ce fut à partir du XXème et XXIème siècle que de grandes amélioration sont apportées aux méthodes d'aquaculture.

8 avril 2021

Le déclin de la pêche dans le monde

Voici une présentation de la problématique à laquelle nous sommes confrontés aujourd’hui.

À l'horizon 2030, la population mondiale atteindra les 9 milliards d’habitants, soit une augmentation de 20 % par rapport à aujourd'hui, selon l'ONU. Pour satisfaire la demande, l'agriculture en 2030 devra produire presque 40 % de plus d'aliments pour humains et pour animaux qu'en 2012, prévoit de son côté la  FAO (Food and Agriculture Organization of the United Nations), l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture.

En ce qui concerne la consommation de poisson, l’humanité consommait en 2016 171 millions de tonnes de poisson par an (selon un rapport consacré au sujet par la FAO), dont 88 % servaient à l’alimentation humaine directe. En 2030, nous devrions dépasser les 200 millions de tonnes annuelles, prévoit l’organisme onusien.

Sans surprise, la situation n’est pas durable :

-              33 % des stocks mondiaux de poissons étaient surexploités en 2015 (contre 10 % en 1974).

-              60 % des stocks sont exploités « au niveau durable maximal ».

Chalutiers de plus en plus puissants, pêche trop peu sélective, pêche illégale, absence de quota ou de volonté politique, les fléaux de la surpêche sont multiples et ses effets se font déjà sentir : la capture de poissons sauvages a cessé de progresser, après un pic passé en 1996. Depuis, la pêche de capture stagne à environ 91 millions de tonnes par an.

Mais, une réponse a été trouvée pour répondre à cette problématique : l’aquaculture.

9 février 2021

Edito

En 2050, la population mondiale atteindra les 9 milliards d’habitants, il faudra trouver des moyens de nourrir toute ces habitants supplémentaires. Le problème est que l’agriculture conventionnelle de nos jours utilise des méthodes impactant l’environnement (utilisation de produits chimiques, mécanisation, etc…).

Donc, comment pourrons nous nourrir 9 milliards d’habitants sans impacter l’environnement ?

L’une des solutions trouvées est l’aquaculture. L’aquaculture est pratiquée depuis l’antiquité, mais ces dernières années, les productions aquacoles ont énormément augmenté.  Le problème est que l’aquaculture conventionnelle est accompagnée d’inconvénients, comme le traitement des maladies par des produits chimiques, la pollution de l’environnement part les rejets des poissons, par l’engraissement intensif, la concentration dans les enclos, des mauvaises conditions des poissons d’élevages et de l’utilisation d’OGM.

Mais il existe une alternative : l’agroécologie. Cette méthode d’agriculture est basée sur le respect de l’environnement (utilisations de produits non chimiques, meilleures conditions de vies des animaux d’élevages, etc…). Mais comment pouvons-nous appliquer l’agroécologie à l’aquaculture ?

Dans de nombreuses fermes aquacoles (comme la Start up Symbiomer) l’aquaculture durable y est pratiquée. En plus d’améliorer leurs productions en utilisant des produits non polluants, en améliorant les conditions de vies des poissons, ces fermes aquacoles utilisent de nouvelles méthodes comme l’utilisation de plusieurs chaines trophiques (comme des algues et des coquillages pour filtrer les déchets), cela permet aussi de faire plusieurs autres types de cultures en parallèle comme l’algoculture et la conchyculture.

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Comment pouvons-nous appliquer le principe innovant de l’agroécologie à l’aquaculture ?
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